L’ONU a exprimé lundi sa préoccupation devant la poursuite des combats entre les forces armées du Mali et les groupes islamistes radicaux, qui ont provoqué une vague de déplacement parmi les populations civiles et aggravé la situation humanitaire dans le pays.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), plus de 30.000 personnes ont fui leurs foyers au cours des derniers jours, après que les autorités maliennes ont déclaré l’état d’urgence et le début de l’offensive aérienne de l’armée française contre les rebelles. Le nombre de déplacés internes est désormais porté à plus de 200.000.
« La dégradation des conditions sanitaires, de la sécurité alimentaire et des soins de santé dans le nord du pays au cours des neuf derniers mois pourrait empirer sous l’effet de la hausse du nombre de déplacés. », a confirmé le porte-parole de l’OCHA, Jens Laerke, lors d’un point presse donné mardi à Genève.
Le nord du Mali est contrôlé par des islamistes radicaux depuis le début des combats entre forces gouvernementales et rebelles touaregs en janvier 2012. Les hostilités reprennent à un moment où l’OCHA estime à 4,2 millions le nombre de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire au Mali.