Préoccupé par la situation au Mali, le Secrétaire général de l’ONU Ban ki Moon a souligné lundi l’urgence de mettre en oeuvre tous les aspects de la résolution 2085 du Conseil de sécurité, qui a autorisé le déploiement d’une force internationale chargée d’aider les autorités de Bamako à reconquérir les zones du nord de son territoire, actuellement aux mains d’islamistes radicaux.
Dans une déclaration communiquée par son porte parole, Ban Ki moon se félicite aussi que des partenaires bilatéraux aient répondu à l’appel lancé par le Mali, à la demande et avec l’accord de ce pays, « en vue de fournir une assistance lui permettant de faire face à l’avancée vers le Sud des groupes terroristes armés ».
Ainsi, plusieurs pays, qui ont la capacité d’aider le Mali, lui fournissent actuellement une assistance, se félicite le Secrétaire général, qui espère que « ces mesures contribueront à contrecarrer la dernière offensive, tandis que les efforts se poursuivent en vue d’appliquer pleinement la résolution 2085 […] visant le retour à l’ordre constitutionnel du Mali et à son intégrité territoriale ».
Pour M. Ban, ces derniers évènements soulignent l’urgence de mettre en oeuvre « tous les aspects de la résolution », notamment le soutien à apporter aux efforts de médiation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’élaboration d’une feuille de route consensuelle pour la transition et le soutien à la MISMA et aux forces de défense maliennes.
appui du conseil de sécurité à la France
Enfin, lundi après midi, la délégation de la France a informé le Conseil de sécurité, réuni à huis clos, du déroulement des opérations militaires lancées par ce pays au Mali. À l’issue de ces consultations, le Représentant permanent a indiqué aux journalistes que les membres du Conseil de sécurité avaient exprimé leur appui à cette offensive militaire, menée dans le cadre de la résolution 2085.
Les affrontements armés dans le nord du Mali, ainsi que la prolifération des groupes armés dans la sous région, la sécheresse et l’instabilité politique ont contraint au déplacement des centaines de milliers de civils dans ce pays. Plus de 412.000 personnes ont fui le nord jusqu’à présent et près de cinq millions de personnes sont touchées par le conflit.