Révolution dans le monde feutré de l’Institut d’Etudes politiques de Toulouse « Sciences Po Toulouse ». Dont le Conseil d’administration vient de refuser de voter le projet de budget 2013. Une décision prise à l’unanimité de ses membres : enseignants élus, étudiants, administratifs et membres extérieurs qui dénoncent un manque de moyens et des risques pour la sécurité des étudiants et du personnel.
Ce premier refus de vote dans l’histoire de Sciences Po Toulouse a été pris « en conscience et en responsabilité afin d’attirer solennellement l’attention de l’Etat et des collectivités territoriales partenaires sur la pression insupportable et le caractère insoutenable de la situation qui est faite aux étudiants et aux personnels de Sciences Po Toulouse » a indiqué la direction de Sciences Po .
Selon plusieurs sources, Sciences Po Toulouse souffre d’une situation immobilière désastreuse en raison des problèmes de sécurité engendrés par l’état des locaux.
« Pour sortir de cette impasse et garantir des conditions minimales de dignité au travail », Sciences Po Toulouse demande à l’Etat l’allocation de crédits exceptionnels pour faire face aux « exigences légitimes » de sécurité durant la période incompressible des 3 à 4 années nécessaire pour disposer de nouveaux locaux. L’établissement souhaite également être pris en considération dans la campagne de créations d’emploi en cours et appelle les collectivités locales à le soutenir dans cette démarche.
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Grande école au sein de l’Université, Sciences Po Toulouse est un établissement public d’enseignement supérieur et de recherche créé en 1948 qui combine un recrutement par un concours national très exigeant avec l’accueil de pas moins de 37 % d’étudiants boursiers. Il est l’un des huit Instituts d’Etudes Politiques de région qui accueille le plus d’étudiants,
avec plus de 1600 inscrits.