La Commission Européenne a décidé ce jour de soumettre à des mesures antidumping les importations de vaisselle en porcelaine en provenance de Chine en imposant des droits additionnels allant de 17,6 % à 58,8 %. Le gouvernement de Jean Marc Ayrault, par l’intérmédiaire de Nicole Bricq et Arnaud Montebourg, s’est félicité de cette décision
La Commission avait ouvert le 16 février 2012 une procédure antidumping sur les importations de vaisselle en céramique en provenance de Chine suite à la plainte de la Fédération européenne des Industries de Porcelaine et de Faïence de Table et d’Ornementation. A l’issue de son enquête, la commission a été en mesure d’établir – ce que tous les professionnels savaient déjà – l’existence de marges de dumping allant de 17,6 % à 58,8 %. La France a dès lors soutenu l’idée d’imposer des droits additionnels sur les importations en provenance de Chine afin de compenser ces pratiques anticoncurrentielles.
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La France estime que la filière céramique est un véritable enjeu de savoir faire et d’emplois a précisé un communiqué du ministère des finances. En France, 1 600 emplois directs sont concernés. L’industrie française est essentiellement composée de PME. La France est le 6ème producteur européen et représente près de 8% de la production européenne en volume pour environ 130 M€ de chiffre d’affaires A l’instar de nos principaux partenaires européens la filière connait de fortes difficultés, de nombreuses fermetures de sites ayant notamment eu lieu ces dernières années (emploi en baisse de 35% depuis 2007). L’industrie européenne a vu depuis 2008 ses ventes chuter de 20%, dans un marché en repli de 12% seulement. Sa part de marché sur le marché européen est maintenant réduite à 20.9%, contre 67% pour les importations chinoises. Aujourd’hui 25 000 emplois directs sont concernés au niveau européen.
La France soutien la lutte contre la concurrence déloyale et les mesures antidumping qui existent au niveau européen dans le cadre de procédures précises et qui reposent sur des critères objectifs. L’exemple des mesures provisoires prises ce jour par la Commission montre que la mobilisation de l’industrie européenne dans le cadre des règles prévues est efficace et qu’elle porte ses fruits a t on encore commenté dans l’entourage de Pierre Moscovici.
Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur et Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif ont salué « la décision importante et courageuse prise aujourd’hui par la Commission européenne, faisant preuve d’une volonté manifeste de faire respecter les règles du commerce international et de promouvoir la loyauté des échanges ». Ils estiment que ces mesures devront être pérennisées à l’issue de la période provisoire.