Syrie. Le Secrétaire général des Nations Unies a souligné lundi la menace constante toujours posée par les armes chimiques, exprimant en particulier sa préoccupation devant l’utilisation possible de telles armes par le Gouvernement syrien. « Je souligne à nouveau la responsabilité fondamentale du gouvernement syrien de veiller à la sûreté et à la sécurité de ses stocks. L’utilisation de telles armes constituerait un crime honteux aux conséquences dramatiques », a mis en garde Ban Ki-moon dans une adresse aux médias.
La Syrie est un des huit états à ne pas être partie à la Convention sur les armes chimiques, instrument juridiquement contraignant qui interdit le recours à de telles armes. Les sept autres sont l’Angola, la République populaire démocratique de Corée, l’Égypte, Israël, le Myanmar/Birmanie, la Somalie et le Soudan du Sud.
« Dans l’ensemble, cette menace demeure un réel motif de préoccupation », a assuré le Secrétaire général lors de son intervention à une réunion de haut niveau organisée par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, créée pour faciliter la mise en oeuvre de la Convention.
« Les armes chimiques n’ont tout simplement pas de place au 21e siècle. Des progrès dans ce domaine d’une importance majeure aideraient à impulser un élan afin de réaliser l’objectif d’éliminer toutes les armes de destruction massive. Le moment d’en faire est venu », a lancé M. Ban.
La Convention compte désormais 188 États parties. Les trois quarts des stocks mondiaux d’armes chimiques ont été détruits.