Devant l’ONU, la Syrie accuse l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Libye. Lors de son intervention devant l’Assemblée générale de l’ONU lundi, le Ministre des affaires étrangères de la Syrie, Walid El-Moualem, a appelé l’Arabie saoudite, le Qatar et la Libye à cesser leur appui aux « groupes terroristes » qui sévissent selon lui dans son pays. M. El-Moualem a condamné les appels au départ du Président Al-Assad lancés par certains pays à la tribune de l’Assemblée générale, qui constituent selon lui une ingérence dans les affaires intérieures de la Syrie. Selon le Ministre, « le peuple syrien est le seul habilité à décider de son avenir et à choisir ses dirigeants ».
« Aux pays qui lancent ces appels, je dis assez», a indiqué le Ministre, en invitant plutôt l’opposition nationale au dialogue afin de faire cesser l’effusion de sang. Il a insisté sur la nécessité d’un dialogue national entre Syriens et mené par les Syriens eux-mêmes.
Depuis un an, la Syrie fait face à deux problèmes, a-t-il avancé: d’un côté, il y a les demandes de réformes politiques, économiques et sociales ; de l’autre, l’exploitation de ces demandes pour des objectifs contraires à l’intérêt du peuple syrien. La Syrie fait face depuis plus d’un an à des groupes terroristes, comme le prouve d’après lui la revendication, par un groupe armé se réclamant d’Al-Qaïda, d’un récent attentat à Damas le 26 septembre dernier.
Selon M. Mouallem, le Gouvernement syrien a été le premier à proposer le dialogue depuis le début des événements et a constamment répondu de façon « positive » à toute initiative et dialogue intra-syrien visant une solution pacifique à la crise. Le Ministre a rejeté les manipulations étrangères sans exceptions, pointant du doigt l’absence de sincérité chez certains leaders régionaux et internationaux qui aggravent la crise.