Levée de boucliers après les déclarations du ministre du budget sur l’avenir des grands chantiers et particulièrement la ligne à grande vitesse TGV Toulouse-Paris. Suite aux propos de Jérôme Cahuzac, Ministre délégué au budget, sur la remise en cause possible de certains projets de LGV, Pierre Cohen tient à réaffirmer la nécessité de maintenir la réalisation de la Ligne Grande Vitesse Tours-Bordeaux-Toulouse. «Nous sommes conscients que les finances publiques sont contraintes, mais la 4ème ville de France ne peut pas être tenue à l’écart du réseau européen de la grande vitesse. C’est une nécessité économique, une urgence écologique et une réponse aux attentes des usagers qui pourront rejoindre Paris en 3 heures au lieu de plus de 5 heures actuellement. Les études ont d’ailleurs montré l’intérêt économique et la rentabilité de cette ligne. De plus, je ne peux pas concevoir la remise en cause d’un projet dont le tracé est arrêté et les travaux programmés pour 2017.»
Pour Jean Luc Moudenc, désormais député de Haute Garonne « Il serait particulièrement préjudiciable à l’économie locale de retarder encore l’arrivée du TGV à Matabiau alors que ce projet est porteur pour la croissance économique régionale. D’ailleurs, le Président socialiste de la Région Midi-Pyrénées, Martin MALVY, ne déclarait-il pas en janvier dernier que « Tout renvoi du lancement du chantier au-delà de 2017 équivaudrait à une rupture du contrat que nous avons signé » ? Je déplore que le Gouvernement, au lieu de poursuivre les efforts de baisse des dépenses de fonctionnement engagés au cours du quinquennat précédent, cherche à faire des économies sur des dépenses d’investissement d’avenir qui vont dans le sens du développement durable et qui sont favorables à notre économie. Je demande donc au Gouvernement de ne pas remettre en cause l’arrivée de la LGV à Toulouse prévue au début des années 2020« .
Suite au rapport de la Cour des Comptes appelant le gouvernement à réexaminer la liste des grands chantiers actuellement programmés par l’Etat, Martin Malvy, ancien ministre, président de la Région Midi-Pyrénées, a notamment déclaré : « Il est évident que la liste des grands chantiers annoncée par le précédent gouvernement, sans prise en compte du contexte actuel des finances publiques, risque d’être remise en cause ou étalée dans le temps. Tout ne pourra pas être fait dans les calendriers annoncés. M. Fillon le savait pertinemment. » « Pour ce qui est plus précisément de la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse », a poursuivi Martin Malvy, « la situation est doublement particulière. Il s’agit d’abord d’un axe unique reliant Paris – par Tours et Bordeaux – à la métropole de Midi-Pyrénées, 4e ville de France. On imagine mal qu’elle puisse rester en dehors du réseau à grande vitesse alors qu’à l’Est Nîmes et Montpellier y sont déjà reliées. Les études sont maintenant très avancées et les collectivités de Midi-Pyrénées participent au chantier en cours entre Bordeaux et Tours au titre de l’unité de l’axe ferroviaire Paris-Toulouse. » a encore commenté le président du conseil régional Midi Pyrénées
« Par ailleurs, Toulouse est depuis longtemps considérée par la SNCF comme étant la destination la plus rentable. Le basculement d’un mode de transport à l’autre s’opère à partir de 3 heures de trajet. L’augmentation de trafic sera bien d’avantage déclenchée par la desserte à grande vitesse faisant passer Toulouse-Paris de 5h17 à 3h que par celle qui sera engendrée par le passage de Bordeaux-Paris de 3 à 2h. Enfin le problème du financement du chantier entre Bordeaux et Toulouse ne se posera concrètement qu’à partir de 2017, dans 5 ans. J’espère qu’à cette échéance nos finances nationales auront été rétablies » a conclu Martin Malvy.
Photo CC/OTRS/Aliesperet