Comment TF1 s’est il procuré l’enregistrement des négociations entre Mohamed Merah, auteur présumé de 7 meurtres de sang froid commis à Toulouse et Montauban au mois de mars et les policiers du Raid ? Ces enregistrements font ils l’apologie de crimes ? Sont il attentatoires aux droits des victimes ? Attribués au tueur au scooter qui a terrorisé Toulouse et toute la France au mois de mars dernier ces enregistrements auraient ils, s’ils sont véritables, dû être diffusés ? Une enquête judiciaire pour violation du secret de l’instruction a été diligentée dans la foulée de la diffusion. Sur internet, le débat fait rage entre ceux qui défendent la transparence, la diffusion, au nom de la vérité. Et ceux qui estiment que ces enregistrements sont à la fois attentatoires aux droits et dignités des victimes et porteurs de propagande en faveur d’actes de terrorisme.
Diffusés dimanche soir sur TF1, ces enregistrements, dans lesquels l’assassins de sang froid de 3 jeunes enfants tente de justifier ses actes immondes et précise son plan d’action, ont été repris par toute la presse. Lundi matin, le reportage était encore, in extenso, disponible sur plusieurs sites de partage vidéo.
Premier a se prononcer, le ministre de l’intérieur Manuel Valls a indiqué par communiqué qu’Il « regrette cette diffusion au moment même où la justice est saisie. Aucune précaution n’a été prise pour respecter les familles des victimes. Le ministre précise, enfin, qu’un enregistrement des conversations a bien été réalisé par les services de police, mais qu’il n’a jamais été rendu public. Il convient donc de s’interroger sur les moyens par lesquels le diffuseur a pu se procurer le dit enregistrement ». Les familles de victimes ont fait part de leur vive émotion.
Du côté de TF1, on justifie cette diffusion en invoquant les importantes informations contenues dans ces enregistrements. Et notamment la volonté de la police d’aboutir, jusqu’au dernier instant du siège rue Sergent Vigné à Toulouse à une reddition de Merah. Ches TF1 on précise par ailleurs avoir expurgé le document de ses passages les plus violents ou attentatoires aux victimes.
Photo Toulouse7.com capture d’écran (c) TF1