Le Comité du patrimoine mondial a condamné le 2 juillet la destruction des sites du patrimoine mondial au Mali et adopté des mesures visant à aider le pays à protéger son patrimoine. Ces destructions sont à mettre au compte du groupe islamiste radical Ansar Eddine, qui contrôle la ville de Tombouctou. Dans sa décision, le Comité, composé de 21 membres et en charge de la mise en oeuvre de la Convention du patrimoine mondial, a appelé la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, à créer « un fonds spécial pour aider le Mali à la conservation de son patrimoine culturel ».
Le Comité a également appelé tous les États membres de l’UNESCO, l’Organisation islamique internationale pour l’éducation, la culture et la science (ISESCO) et l’Organisation de la coopération islamique (OIC) à alimenter ce fonds.
La décision condamne vigoureusement les actes de destruction des mausolées à Tombouctou, un site du patrimoine mondial, et appelle à mettre fin à ces « actes répugnants ».
Le texte de la décision demande aussi à la Directrice générale de l’UNESCO de dépêcher « dès que possible » une mission au Mali afin d’évaluer, en concertation avec les autorités nationales et locales, l’étendue des dommages et de définir les besoins urgents en termes de conservation.
Le Comité du patrimoine mondial a également reconnu les actions déjà entreprises pour aider le Mali à préserver son patrimoine, notamment l’envoi par la Directrice générale d’une mission au mois de mai, ainsi que les efforts déployés par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et les pays de la région.
Le Mali a récemment pris des mesures pour accéder au Second protocole relatif à la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé de 1999 qui, entre autres textes, sanctionne la destruction intentionnelle du patrimoine culturel.