Les platanes du canal du Midi sont touchés depuis 2006 par la maladie du chancre coloré, un champignon arrivé avec les caisses de munitions de l’armée américaine en 1945, dont la propagation rapide a entraîné l’abattage de plus de 2 000 arbres, entre Toulouse et Sète. Malgré les mesures mises en œuvre par Voies Navigables de France (VNF), qui gère la voie d’eau et ses abords, les 42 000 platanes que compte la voie d’eau sont condamnés à un horizon de 15 à 20 ans. Le rythme d’abattage devrait s’accélérer à partir de 2013, avec 4 000 arbres par an. Problème : où trouver les quelques 200 millions d’euros nécéssaires pour intervenir sur le Canal du Midi, désormais classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Le sénateur de Haute Garonne Alain Chatillon a rendu public jeudi, un rapport de mission sur le devenir du Canal du Midi. Ce rapport propose des modalités d’organisation et d’action pour préparer le renouveau du site et mettre en œuvre un programme de restauration paysagère. Le sénateur estimé le coût des travaux à 198 925 000 euros. Problème : où trouver ces 200 millions d’euros ?
Alain Chatillon a proposé jeudi plusieurs pistes : un financement tripartite Etat-Collectivités locales-Voies Navigables mais aussi, l’instauration de nouvelles taxes sous la forme de péages et, éventuellement la participation d’acteurs privés via des opérations de mécénat.
Photo CC/Xvolks