Les observateurs des Nations Unies sont finalement parvenus jeudi à entrer dans al-Haffeh, où ils ont trouvé une ville désertée de ses habitants et de nombreux bâtiments incendiés et où flottait « une forte odeur de décomposition ».
Les affrontements qui faisaient rage au cours des derniers jours avaient empêché le personnel de la Mission de supervision des Nations Unies en Syrie (MISNUS) de se rendre sur les lieux. Arrivés sur place aujourd’;hui, les observateurs ont trouvé les sièges des institutions gouvernementales incendiés, les magasins pillés et les résidences sans sus-dessous.
« Une forte odeur de décomposition flottait dans l’;air et il semble que dans certaines parties de la ville, les combat se poursuivent toujours », a indiqué la porte-parole de la MISNUS, Sausan Ghosheh, qui n’;a pas été en mesure de donner un bilan des victimes.
En outre, les observateurs ont constaté que le siège du parti Baas avait essuyé des tirs d’;artillerie et semblait avoir été le théâtre de combats à l’;arme lourde. Des munitions de toutes sortes ont été trouvées sur place. Des voitures, appartenant à des civils ou aux forces de sécurité, ont également été incendiées.
« La MISNUS est profondément préoccupée par l’;escalade des violences en Syrie et appelle toutes les parties à poser les armes et à choisir la voie de la non-violence pour le bien-être des Syriens qui ont assez souffert », a déclaré Mme Ghosheh.
Les Nations Unies estiment à plus de 10.000 le nombre de personnes, principalement des civils, qui ont été tuées en Syrie et à des dizaines de milliers celui des déplacés depuis le début du soulèvement contre le régime du Président Bachar Al-Assad il y a environ 16 mois.