Est ce un premier pas vers de futures alliances avec Marine Le Pen ? Jusqu’à présent la doctrine officielle des ténors de l’UMP était claire et rappelée souvent lors des élections locales ou nationales : en cas de duel PS-FN, l’UMP se positionnait sur la base d’un front républicain pour faire barrage au FN. Ce principe était ça et là nimbée d’exceptions. Avec un nouveau FN porté par une Marine Le Pen qui a tout fait pour lisser l’image de son parti, l’UMP a décidé lundi de se positionner sur une nouvelle stratégie : en cas de second tour entre un candidat du parti socialiste et un candidat du front national, l’UMP refuse désormais tout positionnement. Une stratégie qualifiée de « ni, ni ». Ni gauche, ni front national ».
Les éléments de langage sont désormais bien connus et distillés depuis plusieurs semaines : si le Parti socialiste s’allie avec le Front de Gauche pourquoi l’UMP devrait il soutenir des candidats socialistes par ailleurs soutenus par la gauche radicale ?
Face à un parti socialiste qui dispose depuis la victoire de François Hollande à l’élection présidentielle, de nombreux pouvoir, l’UMP est politiquement bloquée par un FN particulièrement puissant depuis l’arrivée de Marine Le Pen à sa tête. Et le bloc de centre droit qui vise désormais une certaine émancipation. La stratégie du « ni, ni » permettra t elle au parti dirigé par Jean François Copé de rebondir dans les prochains jours et les prochaines échéances ?
Photo CC/Marie-Lan Nguyen