Chen Guangcheng défend la cause de femmes forcées à être stérilisées ou à avorter. Aujourd’hui l’activiste chinois militant pour le respect des droits de l’homme en milieu rural, déclare à l’AFP vouloir « partir à l’étranger ».
20 minutes retrace la folle évasion de Chen Guangcheng. Après quatre ans de prison pour avoir notamment dénoncé les avortements forcés dans le cadre de la politique de l’enfant unique, Chen Guangcheng était en résidence surveillée dans sa région du Shandong (est de la Chine) depuis septembre 2010. C’est dans la nuit du 21 ou du 22 avril que le dissident a finalement choisi de tenter à nouveau de s’enfuir – un tunnel creusé sous sa maison ayant échoué l’an dernier. Profitant du relâchement de la vigilance de ses gardiens, le dissident a profité d’un court moment pour franchir les enceintes de sa maison. C’est alors qu’il a fait le choix de trouver refuge au sein de l’ambassade des Etats-Unis.
Suite à son évasion le militant ne souhaitait plus rester en Chine malgré avoir obtenu des « garanties » de Pékin sur sa sécurité s’il restait dans son pays. Il déclarait donc, lors d’une interview par téléphone : « je veux partir à l’étranger. Je veux que les États-Unis nous aident, moi et ma famille ». Mais aujourd’hui, selon le journal le Point, le militant a exprimé au secrétaire d’État adjoint Kurt Campbell, son souhait de reprendre « une vie plus normale en Chine ». Kurt Campbell, à la radio américaine NPR, déclare « Il n’a pas parlé une seule fois d’asile politique ni d’aller aux Etats-Unis ». Le journal le Parisien met fin au doute. Chen Guangcheng a annoncé vouloir finalement s’exiler.
Julie Lasserre