A la suite de l’affaire Merah, le Sénat va enquêter sur les services de renseignement. Le Président de la commission sénatoriale pour le contrôle de l’application des lois vient d’indiquer vouloir souhaiter « dresser un diagnostic partagé des dispositifs législatifs en vigueur concernant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme ».
« Les événements dramatiques récents conduisent à s’interroger sur l’état des dispositifs législatifs existants concernant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme » souligne t on dans l’entourage de la nouvelle majorité socialiste au Sénat.
Le Président de la commission pour le contrôle de l’application des lois, M. David Assouline, a donc décidé d’organiser dès la semaine prochaine, une série d’auditions associant l’ensemble des acteurs et des experts dans ce domaine afin d’établir, sous la forme d’un rapport, un diagnostic partagé et objectif. Le directeur de la Police et le directeur de la DCRI pourraient donc faire l’objet d’auditions.
Dans cette affaire Merah, du nom de l’auteur présumé de 7 assassinats à Toulouse et Montauban, le doute se prolonge sur l’action des services de renseignement. Le « tueur au scooter » était non seulement connu de la police et de la justice, mais aussi et surtout des services de renseignements intérieur et extérieurs. Merah avait été interrogé par les services de la DCRI à l’automne dernier au retour d’un second voyage dans les zones tribales à la frontière entre l’Afghanistan et le Pakistan. Malgré toutes ces informations, Merah avait réussi à se constituer un véritable arsenal, puis à passer à l’acte.