Les parties civiles ont plaidé. L’accusation présente vendredi sa version des faits et leurs qualifications juridiques. Puis viendra le tour de la défense. Après de longues semaines de débats, le procès en appel de la catastrophe AZF touche à sa fin. Le 21 septembre 2001, voilà 10 ans, l’explosion de l’usine AZF située dans la quartier Grande Paroisse avait soufflé la ville rose et provoqué la mort de 31 personnes. Des centaines de blessés et des millions d’euros de dégâts.
Au coeur du problème : le lien de causalité entre une éventuelle faute de l’explosion. Un « véritable labyrinthe construit de chausse-trapes, d’analyses hypercritiques des faits, de mises en abyme et d’attaque virulente » comme le qualifiait l’avocat toulousain Christophe Lèguevaques. Lequel, au nom de la ville de Toulouse a estimé dans sa plaidoirie que « Dans le dossier AZF, nous avons une accumulation de fautes, de négligences, d’imprudences qui ont contribué à la réalisation du dommage ». Les juges suivront ils les constructions juridiques des parties civiles ?
En première instance, le 19 novembre 2009, le Tribunal avait rendu un jugement de relaxe générale au bénéfice doute. Les juges n’avaient pas retenu de lien de causalité suffisant entre l’action des accusés et l’explosion.