Un masque devenu célèbre. Les Anonymous sont partout. Tracts, émissions télévisés ou manifestations… et surtout sur Internet. La dernière manifestation publique en date, le 11 février, a rassemblé plus de 300 personnes sur Toulouse. Partout en Europe des Anonymous ont manifesté contre le traité Acta. Une question est alors sur toutes les lèvres : qui se cache derrière ce masque ? « Les Anonymous, c’est Mr tout le monde » confie l’un d’entre eux. Hommes, femmes, salariés, étudiants, chômeurs de 7 à 77 ans. Tous s’expriment d’une seule et unique voix.
L’anonymat comme devise
Anonymous jusqu’au bout, les huit personnes rencontrées ne révéleront pas leur identité. « La base, c’est de garder son anonymat » explique l’un d’eux. Et pourtant, pas de masque. A visage découvert, ils livrent leur quotidien d’Anonymous.
Pour en devenir un, pas besoin de suivre une formation accélérée en informatique ou d’être un hacker confirmé. Loin de là. «Nous associer à cela, c’est mettre de côté 90 % des Anonymous ». Peu savent réellement se servir d’internet. «Et encore moins pirater ou faire du défaçage de sites internet. » On est loin de l’idée des « grands hackers ». Ces inconnus se retrouvent autour d’une idée, portée par un esprit collectif .
Défendre la liberté d’expression
Les Anonymous, c’est avant tout un combat en faveur de la liberté d’expression. « ACTA est en première ligne. C’est une loi liberticide qui permet de surveiller les communications et de censurer certaines données ». Pour organiser la guerre contre la censure, ils ont trouvé un allié, Internet. « On utilise facebook pour se rassembler. Notre site permet également de diffuser des informations ». Des révolutionnaires 2.0 qui envahissent les réseaux sociaux. Et valorisent les réseaux de serveur, tel que TOR. « Ce logiciel permet d’accéder à Internet en toute liberté. »
Ni hiérarchie, ni leader pour diriger le groupe. Tout le monde est susceptible de prendre part à l’organisation du mouvement. « On organise des réunions où l’on vote pour des actions » ajoute une jeune femme. « Chacun apporte sa pierre ».Tatillons sur le terme, ils s’accordent pour se définir comme une ultra démocratie 2.0.
Une image faussée
Cette rencontre est également l’occasion de dépasser les préjugés. En effet, les Anonymous ne défendent pas le téléchargement illégal. Au contraire. Ils agissent dans le strict respect de la légalité. Et qu’en est-il des tags sur les passages piétons ? « Des actes de faux Anonymous. S’ils avaient lu notre code, ils sauraient que c’est prohibé » riposte l’un d’eux.
Plus que cela, certains actes les discréditent. « Nous ne menons pas d’attaques sur Internet comme cela a souvent été dit. Au pire, nous menons des sittings 2.0, bloquant temporairement un site » se défendent-ils. Avant tout, les Anonymous sont des révolutionnaires pacifistes.
Un groupe toulousain
Les Anonymous de Toulouse, mouvement citoyen international né sur les réseaux sociaux, s’est formé sur un forum internet après leur première manifestation, le 28 janvier dernier. Depuis, un site a été crée. Il informe sur les actions à venir. Notamment OseedBOMB, la création d’un jardin commun pour un accès libre à la nourriture. « Ensuite, on distribuera les graines récoltées en ville. » Une manière de partager les récoltes comme on le fait avec les fichiers sur Internet. Leurs idées ne se limitent pas à la défense du Web.
Pour partager le quotidien des Anonymous, c’est facile. « Il suffit d’avoir cet état d’esprit ». Quant aux masques, ils sont vendus sur Internet ou dans les boutiques de déguisement. Et oui, tout le monde peut devenir un Anonymous.
Photo CC/Flickr/Vincent Diamante
tous ensemble contre ACTA rendez vous le samedi 25/02 a 14H place Arnaud Bernard pour protester contre la censure et le contrôle des multinational sur notre vie privé !
l’opération de création d’un potager commun n’est pas l’ OseedBOMB mais l’OpseedBOMB !
il me semble avoir posté un commentaire ou est-il ?????