Pierre Izard, Président du Conseil Général de la Haute-Garonne
C’est une excellente nouvelle pour Toulouse et plus généralement pour la Haute-Garonne. Sur le plan national, c’est une décision parfaitement cohérente au regard des choix stratégiques industriels d’une entreprise essentielle au rayonnement économique et donc à l’activité de la sous-traitance et à l’emploi dans notre pays.
Pierre Cohen président du Grand Toulouse
Se félicite de la décision de Tom Enders, qui prendra la tête d’EADS en juin prochain, de faire de Toulouse le centre de gravité du groupe. « Ce choix, s’il se confirme, est celui d’une plus grande cohérence. En regroupant les fonctions essentielles d’EADS sur un même site, en les rapprochant de ses principales filiales, Airbus et Astrium, le groupe gagnera en efficacité organisationnelle. Mais au-delà, je vois dans cette décision la reconnaissance de Toulouse comme métropole européenne de l’aéronautique et de l’espace. Elle met en lumière l’excellence toulousaine de la filière, qui s’est constituée autour d’une dynamique unique en son genre, faite d’un tissu d’entreprises industrielles et de services de pointe et d’un réseau très dense d’écoles d’ingénieurs, d’universités et de laboratoires de recherche. »
Martin Malvy, président de la Région Midi-Pyrénées
« Si pour une meilleure rationalisation de l’organisation du groupe, l’annonce prêtée à Tom Enders devait être confirmée, ce serait évidemment une excellente nouvelle. Toulouse et Midi-Pyrénées occupent une place dans le monde de l’aéronautique qui justifie le choix annoncé, en rapprochant les instances de décision et de conception dont la présence sur un même site ne peut être que profitable au groupe qui sera dans les années qui viennent confronté à de nouveaux défis et à des choix stratégiques et techniques d’une importance majeure ».
Jean-Jacques Bolzan, secrétaire départemental du Parti Radical
Plusieurs media bruissent depuis jeudi de l’éventuelle arrivée prochaine à Toulouse du siège du groupe EADS. Ce ne serait bien sûr pas une mauvaise nouvelle, encore faudrait-il qu’elle puisse être confirmée, or à ce jour, tant du coté d’EADS que du coté d’AIRBUS le silence est d’or. On ne peut qu’être prudent sur ce genre d’annonce surtout dans la mesure où l’arbre ne doit pas venir cacher la forêt.
EADS est un groupe qui compte plus de 100.000 personnes en Europe et à lui seul Airbus en dénombre plus de la moitié. Dans le cas présent le siège d’EADS, ou tout au moins la partie qui serait susceptible de déménager, ne concernerait que 200 à 300 personnes.
Cette entreprise de défense est surveillée comme le lait sur le feu par la France et l’Allemagne qui en sont des actionnaires publics. Dans ce mécano politico-militaire européen, ne nous y trompons pas, seuls comptent vraiment les emplois industriels, ceux des usines qui nécessitent des bataillons d’ingénieurs et d’ouvriers qualifiés. Ce sont ces emplois qu’il faut obtenir ici pour qu’Airbus se développe à Toulouse même si nous sommes conscients que c’est désormais largement dans le reste du monde que le numéro un mondial de l’air peut gagner de nouvelles parts de marchés.
Un nouveau siège à Toulouse, oui bien sûr, pourquoi pas, mais veillons bien à ne pas tomber dans le panneau comme le fait Pierre Cohen et devoir échanger bientôt l’étendard d’EADS contre une chaine d’assemblage ailleurs …