Le travail est l’un des principaux thèmes de la campagne présidentielle. Ce lundi, la région Midi-Pyrénées et le Pôle emploi se mobilisent en sa faveur. En effet, le préfet Henri-Michel Comet et le directeur régional de l’institution Frédéric Toubeau ont signé une convention régionale. Elle entérine les objectifs communs évoqués lors du sommet de crise le 18 janvier dernier.
Une région à deux vitesses
L’emploi salarié en Midi-Pyrénées a progressé de 0.2% lors du dernier trimestre 2011. Face à cette situation, un paradoxe émerge. Alors que l’offre d’emploi en Midi-Pyrénées est deux fois supérieure à la demande nationale avec près de 10 005 offres enregistrés en décembre dernier, le chômage y est plus élevé. Et pour cause. L’emploi ne peut absorber le solde migratoire excédentaire de la région.« Pourtant, nous disposons de secteurs industriels porteurs comme l’aéronautique » admet Henri-Michel Comet.
Les femmes, les jeunes et les seniors plus touchés
Les principales victimes de ce chômage sont les femmes, les jeunes et les seniors. La convention régionale met alors en exergue plusieurs outils afin de les aider. Et principalement les jeunes et les chômeurs de longue durée. Ainsi, la convention vise à promouvoir l’alternance dans les petites et moyennes entreprises. « Nous allons encourager la démarche » ajoute Frédéric Toubeau. Autre mesure : les entreprises de moins de 10 salariés pourront disposer d’une exonération totale des charges sociales patronales durant 12 mois.
Pour prévenir les suppressions d’emplois, les entreprises en difficultés passagères seront favorisées. Ainsi, elle pourront expérimenter des périodes de chômage partiel, sans exiger une autorisation préalable de l’Etat. Les jeunes profiteront également de formations de 400 heures, dont l’accès a été simplifié. « L’objectif est de former, plutôt que de licencier » indique le préfet.
Aider les secteurs en tension
Certains secteurs se trouvent aujourd’hui « sous tension » en Midi-Pyrénées. Face à cela, la région et le pôle emploi veulent exercer la méthode du « recrutement par abstraction ». « Ce système permet de ne pas juger un homme, mais de tester ses aptitudes ». Il devrait favoriser certains secteurs comme le service aux personnes ou la santé publique.
6400 postes avaient été crées par la région entre septembre 2010 et 2011. Aujourd’hui, l’accent est mis sur une personnalisation de l’accompagnement. Le préfet conclut, « nous allons faire du sur-mesure ».
Sandra Cazenave