La gauche n’a pas peur de parler de « délinquance ». François Hollande l’a montré lors de son déplacement à Dijon lundi. Mais son discours sur la sécurité est bien loin de celui de Nicolas Sarkozy. Ici, pas de « karcher » ou de « racailles ». « Je ne veux pas créer d’agitation, je ne suis pas là pour susciter des peurs, je veux seulement régler les problèmes en apportant les bonnes solutions » a indiqué le candidat socialiste.
Prévenir plutôt que réagir
Le crédo de la gauche ? La prévention. Et notamment pour la jeunesse. Un choix cohérent avec sa volonté de créer 60 000 postes dans l’éducation nationale. Pourtant, le site l’express.fr qualifie les propositions du candidat de « timide ». En effet, elles ne représentent que deux des soixante engagements de son programme. A savoir la création de zones de sécurité prioritaires avec davantage de moyens et celle de 1000 postes de fonctionnaires pour la police, la gendarmerie et la justice.
Traditions de la gauche
Et pourtant, « Hollande perpétue les vieilles traditions de la gauche » titre le site d’information. Comme ses confrères, il s’oppose à la non-exécution des peines. « Aujourd’hui entre 120 000 et 130 000 peines prononcées par la justice ne sont pas exécutées » ajoute l’article. Mais le candidat socialiste ne compte pas reprendre les idées annoncées par le gouvernement. Selon lui, la création de 30 000 places de prison évaluée à trois milliards d’euros est irréaliste. Le candidat a manifesté sa volonté de s’opposer à la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy. Plus que cela, l’express.fr parle d’ un discours rassembleur. Selon le site, c’est « mission accomplie » pour François Hollande.