Jean Luc C. , accusé du viol de plusieurs mineures, comparait depuis aujourd’hui et jusqu’à vendredi devant la cour d’assises de Haute-Garonne. Cinq avocats représentent les six victimes. Les plaignantes ne devaient pas être présentes. « La confrontation pouvait être traumatisante » a invoqué un psychologue. Finalement, elles ont souhaité raconter leur version des faits. Ainsi, l’audience s’est tenue à huis clos.
Les plaignantes sont des petites filles âgées aujourd’hui de 11 à 15 ans. Les faits se sont déroulés en 2007 et 2008 dans le quartier du Mirail. Les parents des plaignantes y ont leur domicile. Selon une éducatrice présente, Jean Luc C. allait à la sortie des prisons ou des centres de désintoxication pour trouver des femmes vivant seule. Le père d’une plaignante l’affirme, « il cherchait des familles monoparentales. C’était plus facile pour se rapprocher des gamines ». Ainsi, « Jean-Luc C. se faisait passer pour un éducateur et allait récupérer les filles à l’école » ajoute l’une des éducatrices présentes. Il aurait également été en couple avec les mères de trois plaignantes. Pour amadouer les jeunes filles, il leur proposait des cadeaux : rollers, ballade en cheval… Le père d’une victime est catégorique. Selon lui, « c’est un prédateur ».
Une lettre comme exutoire
La voisine, témoin des aller-retours des jeunes filles chez Jean-Luc C , avait alors encouragé l’une des mères à porter plainte. « Pour que sa fille aille mieux » atteste-t-elle. Aujourd’hui,deux des fillettes refusent de se retrouver dans la même pièce que le prévenu. Ainsi, elles ont préféré écrire une lettre au président de la Cour. Dans celle-ci, elles décrivent les agressions sexuelles dont elles ont été victimes.
Certains faits resteront traumatisant pour ces enfants. Le prévenu est accusé de les avoir forcés à avoir des relations sexuelles avec lui. Et selon les témoins, il aurait été jusqu’à réalisé des vidéos pornographiques avec elles. L’une des fillettes est catégorique, « j’espère qu’il va mourir en prison ».
Au premier jour du procès, le prévenu nie toutes les accusations. De nombreux témoignages sont attendus durant ces trois jours. Le verdict sera prononcé au plus tard samedi.