A l’occasion des agissements des autorités étasuniennes et des déclarations de certains responsables politiques nationaux, les élus Verts de Toulouse ont souhaité « rappeler la nécessité de favoriser l’accès au plus grand nombre à la création culturelle. Les arguments fallacieux sur les prétendues pertes colossales de l’industrie lourde du cinéma et de la vidéo ne visent qu’à protéger les intérêts et les rentes des actionnaires de ces groupes, au détriment des artistes, et du public. »
Quelques jours après la fermeture du site MegaUpload par le FBI et la contre attaque des Anonymous contre de nombreux sites institutionnels les élus Verts estiment que « Le partage ne nuit pas à la création, au contraire il favorise la création originale n’entrant pas dans le carcan de l’industrie culturelle. Ce qui nuit à la création c’est l’uniformisation des discours, la finalité marchande et financière des productions, les monopoles au niveau des circuits de production et de diffusion, ainsi que les multiples intermédiaires entre les artistes et le public » .
En début de semaine les jeunes UMP de la fédération de Haute Garonne avaient estimé quand à eux que le respect de la propriété devait primer sur le web. Ils avaient renouvelé leur soutien au système de contrôle organisé par Nicolas Sarkozy sous le terme d’Hadopi. Les Écologistes prennent aujourd’hui une position radicalement opposées.
Si les partisans d’Eva Joly considèrent que « Le streaming actuel connait des défauts qu’il faut corriger, mais ce n’est pas en faisant table rase qu’on règle le problème. Notre projet refuse de criminaliser l’utilisateur et préconise le développement de circuits d’offre légale de partage sur internet, une protection des acteurs culturels et un revenu maximum permettant une meilleure répartition« .
C’est pour mieux constater que : « le partage sur internet est une liberté pour la population, qui peut profiter des productions culturelles – bien souvent déjà rentabilisées – quand elle le souhaite, sans être soumis aux diffuseurs et à leurs politiques obligatoirement sélectives. Lutter contre le partage n’a donc qu’une finalité financière, permettre aux actionnaires de l’industrie culturelle et aux intermédiaires de continuer à s’enrichir ».
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