Au lendemain du sommet social, les journaux dénoncent les « effets de manche » du président. Libération.fr en fait la démonstration. Pour beaucoup d’éditorialistes, cette rencontre avec les partenaires sociaux était avant tout une manœuvre électorale. «Le rendez-vous social rebaptisé sommet sur la crise par l’exécutif constituait, surtout, un sommet… électoral. » Libération.fr cite François Martin, éditorialiste pour Le Midi Libre.
A quelques mois de la présidentielle, ce sommet social s’est transformé en « comédie ». Une politique du spectacle, comme l’avait déjà dénoncé Pierre Bourdieu dans son livre « Sur la télévision ». En atteste l’édito de Daniel Muraz dans Le Courrier Picard : « de la mise en scène d’une parodie de dialogue social».
Des propositions décevantes
Autre reproche ? Les mesures et les chiffres annoncés. En effet, le président engage 500 millions euros pour l’emploi. « C’est 0,025 % du PIB, quatre fois moins que ce qui a été rendu à ceux qui paient l’ISF ou huit fois moins que ce qu’on dépense chaque année pour les heures supplémentaires subventionnées » a commenté le journal Ouest-France.
Aucun accord n’a été trouvé sur la TVA sociale ou le temps de travail. Les sujets de discorde n’ont pas trouvé de compromis. Ces décisions sont reportées à la fin du mois.
Sandra Cazenave