L’agence de notation S and P avait prévenu dès l’automne que la note de la France était placée sous perspective négative. Le couperet est tombé ce vendredi 13 janvier, la France perd son triple A et est, une nouvelle fois placé sous perspective négative. Dans une situation économique instable et à moins de 100 jours, cette dégradation devrait également avoir de forts retentissements politiques.
Sur un plan économique, la France n’est plus considérée aussi sûre que l’Allemagne. Ses capacités de remboursements ne sont plus considérés comme aussi sûrs que son allié privilégié. Mécaniquement, Bercy devrait avoir plus de difficultés pour obtenir du crédit. Autrement dit, la France va financer sa dette à un taux plus élevé. Ce qui pourrait avoir pour conséquence d’aggraver encore l’état des finances publiques. Dans cette situation, toute l’économie française pourrait pâtir de cette situation. Les collectivités publiques et les établissements publics pourraient subir cette dégradation de plein fouet et subir à leur tour un renchérissement du crédit. Ce qui devrait à terme ce répercuter sur les ménages. Un nouveau plan de rigueur avec hausse d’impôts n’est pas à exclure. Et, spirale infernale : freiner la consommation donc la relance. Idem pour des entreprises qui ont de plus en plus de difficultés à trouver des financements. Il y a fort à parier que les banques dans une situation économique dégradée, devraient fermer le robinet du crédit. Et bloquer investissements de la part des entreprises.
Sur un plan financier, de nombreux analystes affirment que les marchés ont d’ores et déjà pris en compte cette dégradation dans leurs évaluations. Mais est ce la tendance générale ? on se souvient à ce propos de la tempête financière qui avait bousculé la planète après la dégradation de la note souveraine américaine. Les prochaines journées devraient donc être scrutées avec grand intérêt.