A quelques semaines du premier tour de l’élection présidentielle de 2012, François Hollande ne veut pas subir le même sort que Ségolène Royal. Cette dernière largement en tête des sondages avant le 1er janvier 2007, s’était laissée submergée par l’offensive de Nicolas Sarkozy.
De cette expérience, le candidat socialiste avait dit avoir retenu la leçon. Depuis ses voeux prononcés sur internet, François Hollande a lancé une offensive, à une période considérée comme cruciale par de nombreux analystes politiques. Le toujours député de Corrèze a d’abord passé une partie de sa journée du 31 décembre auprès de salariés. Puis multiplié les sorties médiatiques. D’abord dans le journal Libération où il adresse une lettre à tous les français pour leur redonner « espoir ». Puis sur le plateau du journal de 20h de France 2. Une tactique appréciée des médias qui lui donnent, une nouvelle fois, une très large audience.
Ses principaux lieutenants ne sont pas en reste. Et sont particulièrement offensifs contre celui considéré comme le principal adversaire : Nicolas Sarkozy. Pierre Moscovici a retrouvé les micros après la trève des confiseurs. Interrogé par le journaliste de RTL Jean Michel Apathie, le directeur de campagne de François Hollande a eu des mots très durs à l’encontre du locataire de l’Elysée. Idem pour Manuel Valls porte parole de Hollande, Benoit Hamon porte parole du Parti, ou Arnaud Montebourg.
Une stratégie payante ? Nicolas Sarkozy, qui devrait annoncer le plus tard possible sa candidature multiplie les déplacements en province. Et laisse ses proches et ténors de l’UMP répondre à l’offensive Hollande. Comme s’il souhaitait, en cette toute fin de mandat, redonner de la hauteur à la fonction présidentielle. Dans cette course, où Hollande et Sarkozy tiennent la corde, il y a fort à parier que les prochains sondages d’opinion seront étudiés à la loupe.