C’est une statistique dramatique. Dans les quartiers classés Zone Urbaine Sensible(ZUS), des villes de Midi Pyrénées, 31 % des 25-64 ans sont inactifs. C’est plus qu’au niveau national, où cette proportion (27 %) est déjà élevée. Ce sont les quartiers populaires. Et chacun les connait : La Reynerie-Bellefontaine (17 700 habitants), La Faourette-Bagatelle-Bordelongue (15 300), au Mirail Empalot (6 000 habitants), les Izards (4 000 habitants). Les trois ZUS de Mazamet (La Falgalarié, à Aussillon), de Tarbes (Nord Laubadère) et d’Albi (Cantepau) Solazur, à Tarbes, et Le Vivier, Le Maçon, à Cugnaux.
Et la situation sociale y est dramatique. Indicateur le plus pertinent de la misère : en 2007, indique l’INSEE, -et cette statistique a peut être augmenté avec la crise- un tiers des habitants des ZUS de la région bénéficient de la Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) : c’est beaucoup plus que la moyenne des ZUS de métropole, où un peu plus de 22 % des habitants sont dans ce cas.
Et lorsqu’ils sont en activité, les habitants des ZUS de Midi-Pyrénées sont plus exposés au chômage que ceux de l’ensemble des ZUS de métropole. C’est ce que l’on constate lorsqu’on compare les indicateurs de chômage : en 2006, parmi les 25-64 ans, 26 % des actifs des ZUS de la région sont des demandeurs d’emploi de catégorie A inscrits à Pôle emploi, contre 18 % pour l’ensemble des ZUS de métropole.
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Priorité à la jeunesse indique l’INSEE
Comme au niveau national, la population de ces quartiers prioritaires de la politique de la ville est plus jeune que dans l’ensemble de l’agglomération. Près d’une personne sur trois y a moins de 20 ans, contre 1 sur 4 dans l’unité urbaine englobante et 1 sur 5 dans la seule commune de Toulouse. Les enfants de moins de 14 ans constituent 24 % de la population de ces quartiers, contre 14 % en moyenne dans l’unité urbaine.
Photo Alno/GFDL/CC-by-sa-2.5 : dans le quartier de Bellefontaine