Il y a le feu à la zone Euro. Malgré un accord du conseil européen voilà déjà 15 jours pour abonder le fond de soutien européen aux Etats, les marchés ne croient pas en un règlement rapide du problème. Face à la pression, deux premiers ministres pourtant démocratiquement désignés en ont fait les frais : Silvio Berlusconi en Italie et Papandréou en Grèce. Leurs démissions sont désormais officielles et à la crise économique des dettes souveraines, se superpose désormais une crise politique. Quels gouvernements former pour quelles décisions ?
Sur un plan économique, les obligations des Etats Grecs et Italiens atteignent des records. Les taux d’intérêts aggravent encore la crise. Pis encore la France est elle aussi désormais victimes d’une vague d’inflation sur les taux d’intérêt de ses obligations d ‘Etat. Ce qui a pour conséquence de renchérir encore le coût de l’endettement et donc minimiser les marges de manœuvres et les crédits nécessaires pour envisager une relance par la consommation ou l’offre publique. Les marchés n’ont pas été convaincus par le deuxième plan d’austérité présenté par le Premier ministre François Fillon. Et des voix s’élèvent désormais pour annoncer un 3e plan d’austérité. Plus drastique encore.
Portées par le pessimisme des opérateurs, les bourses poursuivent leurs chutes. Et déjà les premiers signes de durcissement des crédits bancaires aux particuliers et aux entreprises se font sentir.
Photo CC/EPP Summit Brussels 25 March 2010/European People’s Party