Le célèbre terroriste vénézuélien Ilich Ramírez Sánchez, plus connu sous son nom de guerre « Carlos » est depuis lundi jugé par la Cour d’assises spéciale de Paris. Celui qui a fait l’objet d’un film particulièrement remarquable signé Olivier Assayas est, notamment accusé d’avoir participé à l’attentat du train Capitole Toulouse-Paris le 29 mars 1982. Cet attentat particulièrement sanglant a causé la mort de 5 personnes. Plusieurs dizaines de voyageurs furent blessés ce jour là.
30 ans plus tard, les juges tenteront d’éclaircir le rôle joué par celui qui était déjà, à cette époque là, connu du monde entier. Proche des services de renseignement soviétiques, celui qui aujourd’hui se présente comme citoyen « palestinien honoraire » et révolutionnaire a déjà été condamné à la prison à perpétuité pour d’autres meurtres. L’organisateur de la prise d’otage de 11 ministres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) à Vienne en 1975 est incarcéré à la maison centrale de Poissy dans les Yvelines.
Dans l’affaire du train Capitole Toulouse-Paris, plusieurs auteurs ont déjà été jugés et condamnés. Dans le contexte de la guerre au Liban et de tensions Est Ouest, l’opération précédée des attentats rue Marbeuf à Paris (un mort, 63 blessés), dans le TGV près de Tain-l’Hermitage et à la gare Saint-Charles de Marseille le 31 décembre 1983 (5 morts et 50 blessés) ne devait elle servir qu’à faire pression sur le président Mitterrand pour exiger la libération de son bras droit Bruno Breguet et de sa compagne Magdalena Kopp ?
Dans une interview accordée au magazine le nouvel observateur, Carlos a mis en avant sa défense en pointant « les mensonges et les manipulations de l’instruction » menée par le Juge Bruguière.
Photo Toulouse7.com : Carlos sur l’un des avis de recherche de la police