Arrivé 3e du premier tour des primaires socialistes pour l’élection présidentielle de 2012, Arnaud Montebourg a écrit une lettre à Martine Aubru et François Hollande. Pour poser ses conditions d’un ralliement. Une lettre ouverte publiée dès mardi soir sur le site internet du journal liberation.fr Dans cette missive, Montebourg reprend les thèmes déjà exposés durant la campagne : mise sous tutelle des banques, protectionnisme européen, lutte contre la corruption et rééquilibrage des pouvoirs dans la République.
Premier à répondre à cette lettre : un autre candidat à l’élection présidentielle, ancien sénateur socialiste, Jean Luc Mélenchon. Le président du Front de Gauche et candidat commun qui se sent « concerné » a publié sa réponse sur son site internet. Dans sa réponse, Mélechon se félicite d’abord de constater « une volonté d’intervention populaire. Celle-ci marque je crois les temps politiques nouveaux ». Puis, le député européen reprend chacune des interrogations de Montebourg.
Sur les banques et le système financier, le candidat du Parti communistre reprend son programme « Je défends la mise sous contrôle social des banques afin de soumettre la finance à la loi de l’intérêt général. Le programme du Front de Gauche propose de combattre la spéculation et la financiarisation de notre économie en interdisant les ventes de gré à gré, les ventes à découvert et les produits spéculatifs et en bloquant les échanges de capitaux avec les paradis fiscaux. Nous imposerons également la séparation des banques de dépôt et des banques d’investissement ».
Idem pour la question du protectionnisme européen ainsi envisagé par un Mélenchon, qui avait refusé de participer aux Primaires citoyennes auxquelles ont participé le Parti socialiste et le Parti Radical de Gauche : « Je combats le dogme du libre-échange pour des raisons à la fois écologiques et sociales. Je veux réduire les transports de marchandises inutiles pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Et je récuse la réduction des normes sociales et environnementales par la mise en concurrence des systèmes sociaux et fiscaux nationaux. Je prône une relocalisation écologique maximale de notre production agricole et industrielle. Pour cela, le Front de Gauche défend l’instauration d’un visa social et écologique qui permettra de bloquer les productions délocalisées pour des raisons de dumping social et fiscal ».
Photo CC/Olivier « toutoune25 » Tétard : Jean Luc Mélenchon à la tribune : nulle surprise dans les propositions énoncées par Jean Luc Mélenchon qui « se prononce sans ambiguïté pour une Sixième République parlementaire »