« Loin des engagements du Grenelle de l’Insertion, l’idée de contraindre les privés d’emploi à accepter n’importe quel petit boulot pour avoir le droit à une allocation a la vie dure. Dans le droit fil de la polémique lancée par Laurent Wauquier sur le travail gratuit après le premier projet de loi porté par Pierre Lang, député UMP, le député UMP Marc-Philippe Daubresse préconise un contrat unique d’insertion de 7 h hebdomadaire » a indiqué jeudi la centrale syndicale.
« Au lieu de proposer de véritables contrats de travail, le gouvernement veut contraindre les privés d’emploi, les travailleurs pauvres au RSA à accepter des miettes d’emploi. Comment penser que 7 h de travail par semaine vont permettre aux salariés exclus de l’emploi stable et durable, de sortir de la pauvreté et de vivre dignement des revenus de leur travail ? Voilà plutôt le moyen d’avoir de la main-d’œuvre bon marché et de masquer les véritables responsabilités du gouvernement et des entreprises » a t on souligné à la CGT.
« Comment comprendre que dans un des pays les plus riches du monde, la France, le nombre d’habitants vivant sous le seuil de pauvreté ait explosé ? Selon une étude de l’INSEE en 2009, 8,2 millions d’entre-nous, privés de travail ou d’emploi stable « vivent » avec moins de 950 euros par mois. L’absence de politiques publiques, la réduction drastique des budgets des collectivités territoriales, de l’action sociale et des associations ne permettront pas l’augmentation des contrats aidés et de l’accompagnement social et professionnel par les travailleurs sociaux. C’est un véritable marché de dupes ! » comment Bernard Thibault.
Pour la CGT : « Le gouvernement reconnaît là son incapacité à proposer de réels emplois d’insertion avec la qualité d’accompagnement nécessaire. La création d’emplois de qualité et pérenne est la seule solution pour sortir de la spirale de la précarité. Ce gouvernement serait mieux inspiré de supprimer les niches fiscales inutiles pour le développement de l’emploi. Au deuxième trimestre 2010, la défiscalisation des heures supplémentaires détaxées a permis aux entreprises de cumuler 186 millions d’heures supplémentaires ce qui équivaut à 400 000 emplois à temps plein ».