Martine MARTINEL, Députée de la Haute-Garonne, dénonce les conditions de la rentrée scolaire 2011.
« La saignée se poursuit avec encore 16 000 postes supprimés dans l’éducation nationale.
Cela veut dire plus d’élèves par classe, des fermetures, une baisse drastique de la scolarisation des moins de trois ans.
Malgré la mobilisation des parents d’élèves et des équipes éducatives, à Toulouse comme partout en France, des classes ferment, les effectifs explosent, le nombre d’enseignants est largement insuffisant au regard des besoins.
Se pose aussi cette année le problème de la suppression de la formation initiale et professionnelle des enseignants. Des élèves du primaire et du secondaire, y compris dans des collèges en difficulté, ont pour professeurs de jeunes enseignants qui n’ont reçu aucune formation pratique ni théorique et qui parfois même n’ont jamais été confrontés à des élèves, puisque les stages pour certains d’entre eux étaient facultatifs.
C’est le métier même d’enseignant qui est remis en cause mais également les conditions d’apprentissage des élèves.
En 5 ans, la méthode Sarkozy a cassé le système : les parents doutent de son efficacité, les enseignants se sentent dévalorisés, les étudiants ne rêvent plus d’enseigner : cette année, le peu de postes ouverts au concours du CAPES n’ont même pas pu être tous pourvus !
Engagée auprès des enseignants, des parents d’élèves et de toute la communauté éducative au sein du Comité départemental de défense de l’Ecole publique, je continuerai à dénoncer la politique gouvernementale de démantèlement du service public laïque d’éducation.
Dès 2012, nous devrons redonner la confiance et reconstruire un avenir pour notre école.