« Le Gouvernement ne comprend pas ce qu’est l’urgence sociale ». C’est par ces mots que le Président du Samu Social, Xavier Emmanuelli, avait accueilli la baisse de 25% des crédits alloués à l’association par l’État.
Ne supportant pas de voir les conséquences de cette baisse sur la capacité d’accueil du Samu Social en terme d’hébergement d’urgence, il a préféré donner sa démission de cette structure dont il était le fondateur. « Loin d’être anecdotique, cette démission doit nous rappeler le refus du Gouvernement actuel de comprendre l’impérieuse nécessité de soutenir la lutte contre la précarité. Toulouse avait déjà essuyé les plâtres » a indiqué la député de Toulouse Catherine Lemorton.
La députée rappelle que ce même Gouvernement avait amené la fermeture de deux centres d’accueil situés en plein coeur de la ville, obligeant les travailleurs sociaux toulousains à investir un bâtiment désaffectés pour y loger des personnes en grande précarité.
« Combien de centres vont-ils encore fermer? Combien d’associations vont-elles devoir cesser leur activité? Combien de sans-abris, travailleurs précaires, laissés pour compte de notre société, vont-ils devoir encore dormir dans la rue, sans le moindre soutien? » s’est encore interrogée Lemorton.
« Il est temps de prendre le sujet de la grande précarité à bras le corps. Une société qui refuse de voir la difficulté dans laquelle se trouve une part de ses membres est une société qui se meurt. Si le Gouvernement et l’actuelle majorité peuvent se satisfaire de cette situation, il ne peut en être demême pour une majorité des citoyens Français » a commenté Lemorton qui « appelle toutes celles et tous ceux pour qui la notion de justice à encore un sens à se mobiliser contre cette entreprise de démolition de la lutte contre la grande précarité et les invite à exprimer leur vision de la société lors des échéances de 2012 ».