Pour Jacky Chatelain, Directeur Général de l’Apec « la tendance sur le marché de l’emploi cadre devrait rester à la hausse non seulement au deuxième semestre 2011 mais aussi durant les quatre prochaines années.
Ainsi, près de 200 000 cadres pourraient être embauchés cette année alors que les entreprises prévoyaient d’en recruter 181 000 au maximum il y a 6 mois ».
Mais pour lui, « l’investissement des entreprises, dont le rôle moteur a été mis en évidence par l’Apec, ne retrouverait pas la vigueur qu’il a connu par le passé. Ceci se traduirait par une croissance peu vigoureuse des recrutements de cadres. Viendrait s’ajouter à ce manque de dynamisme de l’investissement, un contexte économique sur lequel pèsent encore de nombreuses menaces : le PIB connaîtrait ainsi une évolution heurtée contribuant activement à la fragilité du marché de l’emploi des cadres. Au final, 2015 marquerait un pallier pour les embauches de cadres sur un marché en manque de leviers suffisamment solides. A cet horizon, les recrutements de cadres enregistreraient une baisse de 1%. »
Une analyse optimiste dans un contexte général dégradé. Les dernières statistiques du chômage ont fait état d’une forte hausse en France.
Si l’économie française est redevenue créatrice d’emplois – avec 181 700 emplois salariés créés entre le 1er trimestre 2010 et le premier trimestre 2011 dans les secteurs principalement marchands – elle peinerait à résorber le chômage structurel que subissent les plus jeunes et les plus âgés. Cette situation serait d’autant plus délicate que certaines mesures prises (suppression des départs anticipés à la retraite, extinction des dispositifs d’accompagnement des licenciements économiques, premiers effets de la réforme des retraites…) n’entraîneraient pas « d’appel d’air » dans la population active qui devrait continuer à croître. Enfin, les entreprises chercheraient à restaurer une productivité qui s’est dégradée pendant la crise, freinant les embauches.
Photo © Tribalstar – Fotolia.com