Le procès des quatre plus hauts dirigeants Khmers rouges encore en vie, à savoir Nuon Chea, Kieu Samphan, Ieng Sary et Ieng Thirith, s’est ouvert aujourd’hui à Phnom Penh. Après le procès de Duch, chef du camp S21, dont le verdict en appel devrait être rendu au courant du mois de juillet, ce nouveau procès « est une étape majeure pour la justice et la mémoire au Cambodge » indique aujourd’hui le Ministère des affaires étrangères.
« Nous espérons qu’il permettra de faire toute la lumière sur les crimes monstrueux commis par le régime Khmer rouge, d’avril 1975 à janvier 1979, et qui auraient fait entre 1,5 à 2 millions de victimes au sein de la population cambodgienne » indique le porte parole du Quai d’Orsay.
« Nous tenons également saluer à nouveau à cette occasion le travail exemplaire réalisé par les magistrats et personnels cambodgiens et internationaux de cette juridiction hybride. La France soutient les chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens depuis l’origine, notamment en contribuant à son financement à hauteur de 500 000 euros cette année, soit près de 7 millions d’euros au total depuis leur création, et en appuyant la représentation des victimes parties civiles tout au long de la procédure » a encore déclaré le porte parole du ministère dirigé par Alain Juppé.
« Vingt ans après les accords de Paris qui ont mis fin à la guerre civile au Cambodge, l’exigence de justice et de mémoire apparaît toujours comme un élément essentiel, pour les victimes du régime des Khmers rouges et pour la nation cambodgienne toute entière » a conclu le diplomate dans sa déclaration.