La Commission européenne vient d’annoncer qu’elle coupait les vivres aux Européens les plus démunis. En effet, le budget qu’elle alloue à l’aide alimentaire pour les personnes plus fragiles passera de 500 à 113 millions d’euros pour l’année 2012.
onsidérant que cette enveloppe de 500 millions d’euros d’aides, émanant du budget de la Politique agricole commune (PAC), constituait une aide financière purement sociale qui «aurait perdu tout lien avec la PAC» et enfreindrait les principes de l’OMC, l’Allemagne et la Suède ont obtenu gain de cause dans leur vision d’une Europe un peu plus égoïste. La Commission n’a alors pas fait appel.
Le député socialiste Marc Tarabella est intervenu ce midi au Parlement Européen pur dénoncer cette décision de la commission Barroso (PPE) « ‘Quand on sait que 43 millions d’Européens sont concernés par la pauvreté alimentaire et que 80 millions vivent sous le seuil de pauvreté, on peut parler d’une véritable catastrophe. Quelle amertume aussi de constater que quand il faut aider les banques et le secteur financier, l’argent est vite trouvé mais quand il s’agit d’épauler les hommes, le citoyen lambda, celui qui ne finit pas le mois, l’argent vient à manquer » a indiqué le député particulièrement remonté contre cette décision.
Pour Philippe Courard, cette décision de la Commission européenne, si elle reste sans alternative, est scandaleuse et totalement incompréhensible, alors que l’Europe avait consacré 2010 « Année européenne de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale » et qu’elle a pris des engagements clairs pour réduire la pauvreté d’ici 2020. Et elle constitue une marche-arrière inacceptable par rapport aux avancées enregistrées en la matière pendant la Présidence belge du Conseil de l’Union européenne, au second semestre 2010.