L’UMP tire à boulets rouges contre les primaires socialistes à l’élection présidentielle de 2012. Dans un document interne, Jean François Copé cite même Jaurès pour dénoncer ce qu’il considère être « une atteinte aux libertés individuelles ».
« Permettez-moi, pour changer, de commencer avec une citation de Jean Jaurès : « Le premier des droits de l’homme, c’est la liberté individuelle ». Et vous le savez, à l’UMP, nous sommes de fervents défenseurs de cette valeur première et universelle : la liberté » indique le député Maire de Meaux qui estime que ces primaires, portent « atteinte aux libertés individuelles, à votre liberté ! »
« Pour illustrer mon propos, je vais vous raconter une anecdote révélatrice des problèmes soulevés par l’organisation de ces primaires » écrit le chef de l’UMP aux militants UMP « J’ai reçu il y a peu de temps, un agent municipal travaillant dans une ville administrée par un maire de gauche. Il s’inquiétait, à juste titre, des conséquences des primaires socialistes sur sa carrière : n’étant ni de droite, ni de gauche, il ne comptait pas y participer. Mais puisque les votants devront signer une liste d’émargement, les maires socialistes auront à leur disposition une liste de tous leurs sympathisants, mais aussi, en négatif, le fichier de tous leurs opposants ! Quelles pressions risquent de s’ensuivre pour cet employé s’il ne va pas voter à ces primaires ? Il est intolérable qu’un élu puisse ficher politiquement les fonctionnaires de sa commune ! »
« Peut-être habitez-vous un village de quelques milliers d’habitants : tous sauront alors qui se déplace ou non, et tous supputeront sur vos opinions politiques ! Il y a là une atteinte au précieux secret de l’isoloir. Il s’agit d’un sujet très grave, et j’estime qu’il est de mon devoir de dénoncer les dérives des primaires organisées par le Parti Socialiste » conclu un Copé inquiet de la dynamique qui pourrait porter le candidat socialiste désigné lors de ses primaires.
Photo CC/Marie-Lan Nguyen