Des concentrations de populations de criquets signalées actuellement dans le sud-ouest de Madagascar pourraient se transformer en fléau et compromettre sérieusement les moyens de subsistance de 13 millions de personnes à moins qu’une nouvelle campagne ne soit lancée pour contenir ces insectes friands de cultures, a mis en garde mardi l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Selon les relevés les plus récents, quelque 300.000 hectares infestés par les criquets doivent être traités entre novembre 2011 et mai 2012 à un coût évalué à 7,6 millions de dollars.
« Nous devons briser la dynamique des populations de criquets afin de prévenir de nouveaux développements qui pourraient affecter l’île pendant des années et compromettre gravement les moyens d’existence des deux tiers de la population, soit 13 millions de personnes », affirme Annie Monard, l’experte de la FAO qui coordonne la lutte antiacridienne à Madagascar.
Depuis août 2010, la FAO, en collaboration avec le Fonds central des Nations Unies pour les interventions d’urgence et l’USAID, aide le Centre de lutte contre le criquet malgache à contenir les populations de criquets migrateurs malgaches suite à la recrudescence de mars 2010.