Ce jeudi s’ouvre à Deauville le G8, sommet des pays les plus industrialises de la planète. Actuellement sous présidence française, le « groupe » à été crée en 1975. D’abord nommé G6, et formé par les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l’Italie, le club a été renommé G7 en 1976 avec l’intégration du Canada, puis G8 avec l’arrivée de la Russie en 1998. Depuis les années 2000, les principaux pays émergents sont intégrés aux débats importants. Mais en 2011, c’est au tour des deux pays arabes ayant « réussi » leur révolution d’êtres invités, ainsi que dix-sept pays africains. Une (r)évolution en soi.
Tunisie et Egypte à Deauville.
Si le Figaro cite la présidence française, pour qui ce sommet de Deauville « ne sera pas une conférence de donateurs », le quotidien indique tout de même que des décisions devraient être prises pour « encourager » la démocratisation. Rappelons que le président américain Barack Obama avait déjà annoncé un plan d’aide lors de son discours de la semaine dernière.
Ainsi, dans le cadre du G8, la Banque Mondiale devrait verser 6 milliards de dollars, si comme l’indique le quotidien, les réformes se poursuivent.
La Russie finalement peu isolée diplomatiquement.
Le quotidien économique Les Echos revient sur les deux autres thèmes « méditerranéens » : les situations syrienne et libyenne. Et sur ces dossiers, deux camps se dessinent. Les Européens et les Etasuniens qui soutiennent à la fois les sanctions contre le régime de Bachar El-Assad en Syrie et l’intervention de l’Otan en Lybie contre les forces du colonel Kadhafi. En face, la Russie, selon qui le G8 ne doit pas « se transformer en un organe de pression et de sanctions ». Un des objectifs des occidentaux sera de convaincre les russes de ne pas opposer de veto a un texte du Conseil de Sécurité de l’ONU sanctionnant la répression en Syrie.
A Deauville, du pain sur la planche.
La situation post séisme au Japon, la sureté nucléaire, les changements climatiques. Tels seront les premiers thèmes abordés par les chefs d’états, selon le site France3 Basse-Normandie. S’en suivront les tractations sur les évènements dans le monde arabe. Enfin, la succession au FMI devrait aussi être « réglée » par les chefs d’Etats.
En marge du sommet, BFM rappelle que la France et la Russie ont conclu la vente de quatre navires militaires type « Mistral ». L’accord indique que deux d’entre eux seront construits en France, les deux autres en Russie. Le feuilleton qui courrait depuis plus d’un an est donc clos.
Photo CC/Flickr/Craig Owe : Campagne de protestation contre le G8 en 2007