Sauf miracle rapide, il sera désormais extrêmement difficile pour Dominique Strauss Kahn de se présenter aux primaires socialistes pour l’élection présidentielle de 2012. Entre les mains de la justice américaine, accusé de tentative de viol, d’agression sexuelle et séquestration, soumis à une procédure judiciaire longue et incertaine, probablement incompatible avec le calendrier socialiste, et peut être astreint à des obligations de résidence, DSK, pour le plus grand regret de ses nombreux partisans, ne sera pas le prochain président de la République française.
Un choc pour les « strauss kahniens » et tout le parti socialiste, un coup de tonnerre en France, l’affaire Strauss Kahn a également ébranlé aujourd’hui les marchés financiers, la Grèce et toute l’Europe. Dominique Strauss Kahn, à la tête du FMI, s’était beaucoup impliqué, contre de forts vents inverses, dans les dossiers d’aide financière de plusieurs Etats.
En France : favori des sondages, favori de l’élection présidentielle, DSK était le principal adversaire de Nicolas Sarkozy. Il est désormais quasiment hors course et l’affaire pourrait donner du grain à moudre à tous les populistes.
A Gauche, sonné, le parti socialiste va devoir se ressouder rapidement pour préparer sereinement ses primaires pour l’élection présidentielle de 2012. Les cartes seront probablement redistribuées entre les candidats déclarés et putatifs.
Photo DP/IMF : Portrait officiel de Dominique Strauss Kahn, directeur général du FMI