Le 64ème Festival de Cannes s’est ouvert ce mercredi 11 mai, pas grand monde n’aura échappé à l’information. Habituée des polémiques, souvent hors cadre artistique, d’ailleurs, la quinzaine de cette année n’y échappe pas.
une délégation officielle de l’Iran
Mais la pique ne vient pas forcement de là où on pense. C’est sur le site suisse LeMatin.ch que l’on apprend en effet le mécontentement des autorités Iraniennes. Un mécontentement concernant la sélection de deux films iraniens dans la sélection officielle.
Deux films réalisés par des opposants politiques au régime en place, Jafar Panahi et Mohamed Rasoulof.
L’un d’entre eux, Jafar Panahi, réalisateur de « In Film Nist » (« Ceci n’est pas un film »), a été condamné en décembre dernier à 6 ans d’emprisonnement et 20 ans d’interdiction de tournage. Mohamed Rasoulof, réalisateur « Bé Omid é Didar » (« Au Revoir ») à pour sa part écopé de la même peine de prison.
Dans ce contexte, la participation d’une délégation officielle iranienne a été vivement critiquée par des éléments rigoristes du régime.
De son côté, le ministre iranien de la Culture, Mohammad Hosseini, a officiellement regretté que le Festival de Cannes prenne « des décisions politiques que nous n’approuvons pas et que nous condamnons ». Il a toutefois justifié la présence de la délégation officielle iranienne au Festival, en déclarant que la politique d’interaction avec le monde que menaient l’Iran rendait sa présence indispensable. Et ceci afin de s’enrichir « de l’expérience du cinéma mondial », et de profiter de cet événement qu’est le Festival International du Film de Cannes dans lequel « sont présents des gens venant du monde entier ».
Photo Toulouse7.com : Persepolis le film de Vincent Paronnaud et Marjane Satrapi avait le prix du jury ex æquo avec Lumière silencieuse de Carlos Reygadas lors du festival de Cannes 2007