« Le parti socialiste s’est lancé, en ce 10 mai 2011, dans une grande « mitterrandmania » qui frise l’indécence au regard du bilan désastreux de l’ère Mitterrand pour la France et les Français. Les 14 ans de Présidence socialiste ont en effet plus rimé avec « désastre » qu’avec « espoir » a écrit mardi Jean François Copé aux militants et sympathisants de l’UMP.
Dans ce document interne, le chef de l’UMP compare François Mitterrand à Nicolas Sarkozy. « Pour prendre conscience de l’échec de la politique de François Mitterrand, il suffit de comparer sa gestion de crise avec celle de Nicola Sarkozy ! » écrit Jean François Copé dans ce message qui propose par ailleurs un argumentaire ad hoc.
Dans cet « argumentaire » Copé dénonce d’abord » une grande opération nostalgie des années Mitterrand ! Et c’est la course à l’héritage parmi les ténors du PS, qui de sa petite phrase, qui de son écharpe rouge ou de son chapeau… »
Puis et sans retenir les réformes dirigées par Mitterrand, Copé propose un argumentaire composé de statistiques économiques destinées à comparer l’action de Mitterrand et Sarkozy. Pour conclure « D’un côté on a donc François Mitterrand qui a mené une politique économique à contre temps (relance keynésienne dans un monde qui s’ouvrait) qui a ruiné durablement la France, les Français et notre compétitivité : taux de chômage qui augmente de 40%, baisse spectaculaire des salaires dans la valeur ajoutée (passé de près de 70% à 62,5% en 5 ans… et même à 60% en 1993) dette en augmentation de plus de 30%… Bilan : la sensation
qu’éprouvent les Français de s’enfoncer dans une crise sans fin date des années Mitterrand ! »
« De l’autre côté on a Nicolas Sarkozy qui a fait face en 5 ans à une succession de crises bien plus graves que celle affrontées par François Mitterrand et qui a pourtant su protéger la France en étant à l’origine de la régulation de l’économie avec le G20 et la gouvernance économique de la zone euro, en menant un grand plan de relance par l’investissement et un soutien aux plus fragiles, en sauvant les banques et l’épargne des Français… Les chiffres sont sans appel : le chômage est moins fort en 2011 qu’en 1986, la part des salaires dans la valeur ajoutée est plus élevée, l’augmentation de la dette mieux maîtrisée dans un contexte plus hostile en 2008 qu’en 1981 ! »
Photo Bundesarchiv, B 145 Bild-F076604-0021 / Schaack, Lothar / CC-BY-SA : François Mitterrand et Helmut Kohl en 1987