Alors que la communauté internationale semble enfin prendre acte de la situation en Syrie, 230 membres du parti au pouvoir, Baas, ont démissionné. Dans un communiqué, ils ont dénoncé l’utilisation de la violence, les pratiques des forces de l’ordre « contraires aux valeurs humaines et aux slogans du parti », ainsi que la façon dont les média relatent les faits. En effet, pas moins de 400 personnes ont déjà étés tuées depuis le début du mouvement il y a six semaines, selon l’Organisation syrienne des Droits de l’Homme (Sawassiya), chiffres repris sur le site swissinfo.ch. Libération indique de son coté plus de 450 morts.
Ce jeudi, le site du Point nous signale que des centaines de personnes ont fuit à pied leur ville de Tall Kalakh vers le nord du Liban voisin, selon un correspondant de l’AFP. Des troubles y auraient éclaté, preuve que la répression et la violence continue.
Pourtant, les condamnations et les risques de sanctions pleuvent sur le régime de Assad, même de la part de ses alliés. Le quotidien libanais l’Orient le Jour indique que la Russie, par la voix de son porte parole de la diplomatie, Alexeï Sazonov, à appelé à punir les responsables des « abus ayant entrainé la mort de plusieurs personnes ».
Et ce alors que Russes et Chinois ont bloqué à l’ONU un projet de déclaration du Conseil de Sécurité proposé par la France, le Royaume Uni, l’Allemagne et le Portugal. Le texte visait à visant à condamner l’utilisation de la violence contre les manifestants syriens.
Telles sont les règles du jeu diplomatique. La situation est par exemple jugée inacceptable par Nicolas Sarkozy, cité dans le Figaro, mais toute option militaire est rejetée.
Cinq pays européens ont ainsi convoqué les ambassadeurs de Syrie (France, Royaume Uni, Allemagne, Espagne, Italie) mercredi. Mardi, c’est la Ligue Arabe qui, par communiqué, exhortait les « régimes et gouvernements arabes à s’engager dans des reformes, à arrêter de recourir à la force contre les manifestants, et épargner le sang de leur propres citoyens ».
Vendredi, les gouvernements des pays Européens se réuniront à leur tour pour discuter de sanctions à l’encontre du régime syrien. « Toutes les options sont sur la table », selon un porte parole de la Commission Européenne cité dans le Figaro.
En dehors des questions diplomatiques, le site du journal Libération a mis en ligne une vidéo tournée a Banias le mardi 26 avril. Un étudiant y explique le point de vue des manifestants. « Nous ne sommes pas des terroristes » déclare t-il en substance.
Point de vue d\’un manifestant, source Youtube