Les techniciens de TEPCO ne suffisent plus à refroidir la centrale nucléaire de Fukishima. Les sous-traitants de Tokyo Electric Power passent désormais des annonces pour recruter ceux que l’on appelle désormais les fantassins.
Près de 700 personnes seraient déjà actives sur le site de Fukushima Daiichi. Les employés évacués lors du séisme sont revenus pour apporter leurs aides mais cela ne semble plus suffire. La dangerosité du site oblige les employés de tepco à travailler en rotation et pas plus de 3 heures par jour. La centrale nécessite toujours d’être refroidie pour empêcher la surchauffe et les fuites radioactives. Mizukami Kogyo, un sous-traitant de TEPCO publient des annonces dont le descriptif précise qu’il s’agit d’une mission pour une centrale nucléaire située dans la préfecture de Fukushima mais ne dit rien sur la dangerosité du poste. Le salaire est de 83 euros par heure. Jean Jobin, sociologue et spécialiste du Japon , interrogé par Rue89 explique que les fantassins sont des hommes qui vivent en général dans une grande précarité, certains d’entre eux sont sans- abris.
Un danger à long terme.
Les employés chargés de refroidir la centrale sont protégés par des combinaisons et des masques. Ils évitent ainsi, les dangers immédiats d’une exposition aux radiations, comme les brûlures. Mais peut- on dire pour autant qu’ils ne courent aucun danger ou que du moins les risques sont minimes ? Depuis l’accident, le seuil limite de dose a été revu à la hausse. Pour Jean Jobin c’est : « un moyen pour tepco d’éviter de devoir payer des indemnités lorsque ces travailleurs seront atteints de cancers ». Il ajoute : « Environ 250 euros par jour cour couvrir le risque de développer un cancer dans 10 ans, ce n’est pas très cher payé ». Le Figaro rapporte, que des cancérologues japonais plaident pour que les cellules souches des employés soient conservées en prévision d’un traitement contre le cancer. Malgré les tenues de protection, le monde scientifique semble inquiet.