C’était en février 2010, la tempête Xynthia s’abattait sur la France faisant 53 victimes dont 35 en Vendée. Pour les associations des victimes, ce n’est pas seulement une catastrophe naturelle, mais aussi une tragédie humaine. Aujourd’hui, la justice cherche des responsables .
Mardi dernier, René Marratier, maire de la Faute-Sur-Marne en Vendée, est mis en examen pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « Homicide involontaire ». Il lui est reproché une mauvaise réaction face à l’imminence de la catastrophe. Dans cette petite ville du littoral Atlantique, 29 personnes sont mortes. Renaud Pinoît, porte-parole de l’association des victimes(AVIF), confiait au journal La Croix : « René Marratier était au courant du risque d’inondation ».
Alerte rouge.
Pour Maitre Olivier Metzner, avocat de Marratier, il n’est pas le seul condamnable. Jean-Jacques Brat, le préfet de Vendée, aurait dû prévenir le maire des éventuels dégâts des eaux. Toujours dans le quotidien La Croix, Maitre Olivier s’exprime : « Une lettre circulaire du préfet conseillait aux gens de rester chez eux et ce sont ceux qui sont restés chez eux qui sont morts » . Mais Jean-Jacques Brat ne pense pas avoir failli à son devoir. Il a envoyé un bulletin météo de vigilance rouge à plusieurs villes. sur France Info, il se défend: « Il revenait à chacun des maires d’adapter ce bulletin d’alerte à la réalité locale » . Dans cette circulaire, Jean-Jacques Brat précisait de surveiller les eaux et de rester chez soi dans la « mesure du possible ». Pour les victimes, il y aurait eu une chaîne d’erreurs.