Au 30e jour de guerre en Libye, les 3 chefs d’état ont publié dans la presse une tribune dans laquelle ils expriment leur point de vu sur la situation en Libye. Avec un crédo simple : le colonel Kadhafi doit partir. Les 3 piliers de l’OTAN, engagés dans cette guerre font officiellement part d’une nouvelle doctrine qui exige le départ du dictateur libyen. Sous couvert de la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies qui autorise le recours à la force, les 3 dirigeants se félicitent d’abord des premiers succès militaires « En réagissant immédiatement, nos trois pays ont arrêté la progression des forces de Kadhafi. Le bain de sang dont il avait menacé les habitants de Benghazi, assiégée, a été évité » déclarent conjointement les 3 chefs d’état par ailleurs engagés dans la guerre en Afghanistan.
Mais soulignent encore le trio « Kadhafi continue d’infliger jour après jour des atrocités au peuple libyen. Ses missiles et ses obus s’abattent sur les civils sans défense à Ajdabiya. Il essaie d’étrangler la population de Misrata, qui subit un siège digne du Moyen Âge, pour l’obliger à se soumettre. Les témoignages de disparitions et d’atrocités sont chaque jour plus nombreux ». D’où conséquence politique et militaire pour la France, les Etats Unis et la Grande Bretagne : « Il ne s’agit pas d’évincer Kadhafi par la force. Mais il est impossible d’imaginer que la Libye ait un avenir avec Kadhafi. »
Un objectif claire est désormais affiché par la coalition : « tant que Kadhafi sera au pouvoir, l’Otan et les partenaires de la coalition doivent maintenir leurs opérations afin que la protection des civils soit maintenue et que la pression sur le régime s’accroisse. ». Cependant les 3 auteurs de cette tribune publiée en France par le Figaro ne précisent pas quels moyens militaires ils entendent déployer pour réaliser ce but.
Photo DP/U.S. Navy photo by Mass Communication Specialist 2nd Class Jesse B. Awalt/Released