Deux jours après la reddition de l’ancien Président Laurent Gbagbo aux forces loyales au Président Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire, le Représentant spécial de l’ONU pour ce pays, YJ Choi, a présenté mercredi devant le Conseil de sécurité les principaux défis que les Ivoiriens doivent relever d’urgence, notamment la finalisation de la formation du gouvernement, la réforme du secteur de la sécurité et l’organisation d’élections législatives.
« En terme de mesures concrètes qui doivent être prises urgemment : le serment du Président Ouattara et la finalisation de la formation de son gouvernement. Pendant la crise, le Président Ouattara n’a pu nommer que 13 ministres sur 30 ministères. Il est nécessaire que les postes gouvernementaux soient pourvus », a souligné le Représentant spécial devant les membres du Conseil de sécurité.
« L’;autre priorité est la mise en oeuvre du programme de désarmement, démobilisation et réintégration et la réforme du secteur de la sécurité. Le Président Ouattara a fusionné les Forces armées des Forces Nouvelles (FAFN) et les Forces de défense et de sécurité (FDS) afin de créer les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), ce qui constitue une importante étape. Une grande quantité d’armes et un grand nombre de FDS et de membres de milices sont toujours en circulation », a-t-il ajouté.
Pour le Représentant spécial, la réunification et la question de la démobilisation des différentes forces armées et la réforme du secteur de la sécurité sont intimement liées. Enfin, il a souligné l’importance de l’organisation d’élections législatives nécessaires au renforcement des institutions démocratiques du pays.
Il a assuré que l’Opération des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire (ONUCI) soutiendrait le pays dans son effort pour se relever de la crise.
« Simultanément, l’ONUCI est en train de concentrer ses efforts sur la sécurisation afin d’empêcher un vide sécuritaire, en collectant les armes et en désarmant les ancien FDS qui se sont rendus ainsi que d’autres forces irrégulières tout en sécurisant les installations stratégiques comme le port, l’aéroport, les ponts, le palais et la résidence, et en protégeant les civils y compris l’entourage de Laurent Gbagbo contre les représailles », a précisé Y J Choi.
Selon lui, le 11 avril, le jour de l’arrestation de Laurent Gbagbo, doit rester dans les mémoires comme « la fin d’un régime de la démagogie et de la perversion orwellienne qui a essayé de se cramponner au pouvoir par des moyens militaires ».
Il a rappelé que la crise ivoirienne a été affrontée « principalement par les Ivoiriens eux-mêmes », aidés par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’;Ouest (CEDEAO), l’;Union africaine (UA) et le Conseil de sécurité de l’ONU.