Dernier possible prétendant en date : Jean Louis Borloo qui a indiqué jeudi que sa manoeuvre tactique et son départ de l’UMP ne pouvait conduire qu’à une candidature à l’élection présidentielle. Dans la semaine les partisans de Nicolas Hulot avaient eux fait savoir que le présentateur d’Ushuaïa irait cette fois ci à l’élection. A un peu plus d’un an de l’élection présidentielle, à droite comme à gauche, le nombre de candidats déclarés et/ou possibles a considérablement augmenté cette semaine. Etat des lieux.
A l’extrême droite, Marine Le Pen ne fait pas mystère de sa candidature. Les affiches de nombreux candidats FN lors des dernières cantonales représentaient la fille de Jean Marie Le Pen. Populaire, à en croire les sondages d’opinion et les résultats des élections cantonales, Marine Le Pen est désormais régulièrement invitée à s’exprimer dans les médias. Elle y distille son futur programme : sortie de l’Euro, étatisation, et retour de l’autorité.
Chez les gaullistes, Nicolas Dupont Aignan a déjà déclaré sa candidature devant les militants de son mouvement politique Debout la République. L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac, Dominique de Villepin réalise une percée dans les sondages. Villepin va lui aussi quitter l’UMP de Jean François Copé et pourrait, lui aussi se présenter à l’élection.
Nicolas Sarkozy, particulièrement impopulaire, reste, pour Jean François Copé et de nombreux députés UMP, le candidat naturel de l’UMP. Il serait étonnant que le Président de la République ne se représente pas pour un second mandat. De nombreux éléments laissent présager d’une nouvelle candidature Sarkozy pour l’UMP. A défaut, Alain Juppé n’a jamais fait mystère de sa volonté. Jean François Copé ou le Premier ministre François Fillon pourraient jouer les trouble fête en cas de non candidature Sazrkozy.
Au centre, plusieurs offres : celle tout d’abord de François Bayrou. Le 3e homme de 2007 bénéficie d’un certain capital de sympathie dans l’opinion. Celui qui a refusé de faire alliance avec Nicolas Sarkozy devrait être candidat en 2012. Sur le même segment politique, le Nouveau Centre d’Hervé Morin se ralliera t il à une candidature Borloo ? L’ancien ministre de la défense et ancien lieutenant de Bayrou était présent aux côté de Jean Louis Borloo jeudi lorsque ce dernier a indiqué vouloir couper les ponts avec l’UMP ….
Chez les écologistes, une primaire devrait être organisée « avant l’été 2010 ». Réorganisés sous la bannnière Europe Ecologie les Verts, EELV, les écologistes pourraient avoir à choisir entre Eva Joly et Nicolas Hulot. Ce dernier ayant laissé filtré son intention de se présenter quoiqu’il advienne. Une seule certitude, le député européen Dany Cohn Bendit a d’ores et déjà indiqué que le job de président de la République ne l’intéressait pas !
Au Parti socialiste, la situation sera plus claire à la mi juillet. Dead line pour toute candidature. Les primaires ouvertes auront lieu en octobre. D’ores et déjà, Manuel Valls, Ségolène Royal, Arnaud Montebourg et, dernier en date, François Hollande, ont fait part de leur volonté de participer à ces primaires. Le cas de Dominique Strauss Kahn et Martine Aubry sera tranché au début de l’été. Des coups politiques sont toujours possibles au PS : désistements, alliances, candidatures surprises.
Au Front de Gauche, alliance entre le Parti communiste et le Parti de Gauche de Mélenchon, rien n’est pour l’heure tranché. L’ancien sénateur socialiste Jean Luc Mélenchon ne fait pas mystère de sa volonté de se présenter à l’élection. Son ouvrage, best seller de l’automne et de l’hiver, « qu’ils s’en aillent tous » faisait office de pré programme. Nul ne sait pour l’heure quelle sera la position du Parti communiste où plusieurs voix s’élèvent pour refuser un accord avec l’ancien socialiste Mélenchon.
Photo Toulouse7.com : affiche de campagne du candidat Nicolas Sarkozy, élection présidentielle de 2007