Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a tiré la sonnette d’alarme mercredi sur la situation humanitaire en Libye et sur la nécessité d’;accéder aux populations coincées par les affrontements entre les insurgés et les forces loyales au dirigeant libyen, Mouammar Qadhafi.
« Les combats continuent en Libye et la situation humanitaire dans les zones les plus affectées par le conflit continuent de se détériorer. Alors que l’accès à l’information reste limité, la communauté humanitaire est extrêmement inquiète sur la protection des civils y compris les violences basées sur le genre, les mines et les violations des droits de l’homme », a indiqué mercredi OCHA.
« Il y a un besoin urgent pour plus d’accès et de réponse humanitaire, d’intervention dans les zones de conflit au nord-ouest de la Libye et particulièrement à Misrata », poursuit le communiqué.
Le nombre de personnes ayant fui la Libye s’élève désormais à près de 450.000. Selon OCHA, les déplacements à l’intérieur de la Libye sont source d’;une grande inquiétude pour la communauté humanitaire. Environ 13.500 personnes restent coincées aux frontières de la Libye avec la Tunisie, l’Egypte, le Niger et l’Algérie.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et ses partenaires continuent leurs opérations à la frontière entre l’Egypte et la Libye. Dans le camp de transit de Saloum, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) fournit de l’eau potable et gère des structures d’assainissement. Le Programme alimentaire mondial (PAM) assure pour sa part l’acheminement de l’aide humanitaire de l’Egypte vers la ville de Benghazi, en Libye, qui est contrôlée par les insurgés.
Des mines ont été disposées dans le pays, a indiqué OCHA, soulignant que les engins non explosés ou les armes abandonnées constituent des risques pour les civils. « Il y a un besoin d’effectuer des campagnes de communication pour informer les populations sur les dangers des mines et des engins explosifs abandonnés », conclut le Bureau de coordination.