Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est entretenu samedi par téléphone avec le Président de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, afin de discuter de la situation dans le pays. Les deux homme ont « réaffirmé l’importance du mandat de l’Opération des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire (ONUCI), afin de protéger les civils », a fait savoir dimanche le porte-parole de Ban Ki-moon par communiqué.
Le Secrétaire général de l’ONU a exprimé « son inquiétude » et a prévenu le président ivoirien « que des forces pro-Ouattara aurait tué des civils dans la ville de Duékoué dans l’ouest du pays ». Le Secrétaire général a réaffirmé que les responsables devront rendre des comptes. Le président Ouattara a nié l’implication de ses forces dans de tels actes et a signifié au Chef de l’ONU qu’une enquête a été lancée et qu’une mission d’enquête internationale serait la bienvenue.
Alors que les forces loyales au Président ivoirien Alassane Ouattara continuent leur avancée dans la capitale commerciale de Côte d’Ivoire, Abidjan, le Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme les a exhortées vendredi à ne pas s’engager dans des actes de vengeance à l’égard des partisans de l’ancien Président Laurent Gbagbo. Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a pour sa part de nouveau exhorté vendredi M. Gbagbo à transférer le pouvoir à Alassane Ouattara.
la Cour pénale internationale
« Faisant écho à l’appel du Secrétaire général de l’ONU d’hier, nous exhortons les forces pro-Ouattara à faire preuve de retenue et à ne pas commettre de violations des droits de l’homme et à ne pas s’engager dans des actes de vengeances. Ils doivent garder à l’esprit que le Conseil des droits de l’homme a déjà établi une Commission d’enquête pour la Côte d’Ivoire qui va examiner les abus perpétrés de tous les camps et que la Cour pénale internationale est également impliquée en Côte d’Ivoire », a indiqué Rupert Colville, le porte parole de la Haut commissaire aux droits de l’homme, Navi Pillay.
« Nous recevons des informations non confirmées mais préoccupantes sur des allégations de violations des droits de l’homme commises par les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), les forces pro-Ouattara, lors de leur avancée dans Abidjan ainsi qu’à l’ouest du pays dans les zones de Guiglo et Daloa », a-t-il expliqué.
Les Casques bleus de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), ont été attaqués à plusieurs reprises par les forces loyales à Laurent Gbagbo.
Vendredi à Cocody, une patrouille de l’ONUCI a été attaquée par les forces loyales à Laurent Gbagbo. Il s’en est suivi un échange de feu au cours duquel environ cinq éléments des Forces Spéciales ont été touchés. Il n’y a pas eu de blessés au sein des troupes de l’ONUCI, a indiqué samedi la mission par communiqué.
Samedi, une patrouille d’escorte de l’ONUCI a une fois de plus été la cible de tirs des forces spéciales de Laurent Gbagbo dans les environs du Plateau, alors qu’elle effectuait une mission humanitaire.
L’ONUCI a condamné « cette vague d’attaques ciblées des forces spéciales de Laurent Gbagbo contre le siège » et a réaffirmé « que ceux qui en sont responsables ne resteront pas impunis ». L’ONUCI rappelle « que les Casques bleus déployés dans le pays agissent sur la base le chapitre VII de la Charte des Nations Unies et sont autorisés à riposter à toute attaque dirigée contre eux ». L’ONUCI a réaffirmé « qu’elle ne souhaite pas la confrontation avec les forces ivoiriennes de quelque bord qu’elles soient mais ses soldats riposteront avec détermination si elles sont attaquées ».