Mardi, Parlement Européen, Commission européenne et Conseil n’ont pas réussi à s’entendre sur la question du clonage animal, au terme d’une conciliation tendue. « Nous voulions que le citoyen sache quelle viande il mange tandis que d’autres ont préféré ne pas fâcher les Américains. Ce status quo est clairement une défaite pour le consommateur. », a déclaré le député européen Marc Tarabella en charge de la protection des consommateurs.
Le Parlement exigeait une traçabilité très poussée pour informer les consommateurs de toute trace de viande issue de bêtes clonées en remontant à plusieurs générations. Cependant le Conseil a fait capoter le dossier.
« Il faut savoir que nous ne produisons pas de viandes clonées en Europe. Cependant chaque année sont importées entre 300.000 et 500.000 tonnes de viande bovine destinées à la consommation. La majeur partie de ces viandes proviennent des Etats-Unis et d’Argentine, pays qui, eux, ont autorisé le clonage à des fins commerciales, mais n’ont aucun système de traçabilité! » s’offusque Marc Tarabella. « Le Conseil aurait dû privilégier la protection du consommateur européen plutôt que de tout faire pour éviter de fâcher les Américains qui n’auraient sûrement pas accueilli cette obligation de traçabilité avec le sourire. »
Marc Tarabella, en charge de la protection du consommateur, estime que ne pas avertir le consommateur, c’est lui mentir : » Alors que nous nous battons pour plus de traçabilité des aliments, on lui refuse une réelle transparence sur ce qu’il mange. C’est scandaleux! «