Règlements de comptes à l’UMP. Au lendemain du second tour de l’élection cantonale, et à un an de l’élection présidentielle, le parti de Nicolas Sarkozy se divise. Les tensions sont fortes. Et le risque de scission du parti crée pour Jacques Chirac entre le RPR et une frange de l’UDF est aujourd’hui tout à fait réelle.
En cause : une lourde défaite aux élections cantonales et la stratégie du parti, notamment à l’égard du Front National et le débat sur la laïcité programmé dans les prochains jours. Dernier épisode en date sur ce dernier point : la vive critique du chef de l’UMP Jean François Copé adressée … au Premier ministre François Fillon. Sur le plateau de Canal Plus lundi, Copé a accusé Fillon de « ne pas jouer collectif ». Plus tôt dans la journée, le porte parole du gouvernement et ministre du budget François Baroin avait appelé aux micros de France Infos « mettre un terme » aux débats sur la laïcité. Ambiance !
Autre motif de tensions : la faible popularité de Nicolas Sarkozy. Au plus bas dans les sondages, le locataire de l’Elysée, n’est plus pour certains barons de la droite, le candidat naturel de l’UMP. Les proches de Jean Louis Borloo regroupés dans le parti radical valoisien « galaxie UMP », jouent du tambour en faveur de leur favori. Idem du côté du Nouveau Centre où la « droitisation » de l’appareil UMP ouvre un appel d’air sur son centre.
Photo CC/www.kremlin.ru : François Fillon rencontre le président russe Dmitry Medvedev (extrait)